Prédiction : D’ici 3 ans, la ville de Trois-Rivières deviendra le « Hub » dans l’écosystème québécois des voitures électriques.
Le Québec urbain est concentré le long du fleuve Saint-Laurent. Que l’on soit sur la Rive-Sud ou la Rive-Nord, c’est l’axe qui unit le Québec. Actuellement, l’autonomie des voitures électriques (VE) est plutôt limitée. Mis à part la Volt et les Vtrux de Via Motor, faire Montréal Québec avec les modèles actuels est impossible. L’autonomie se limitant à une centaine de kilomètres et cela selon les conditions météo.
Depuis le printemps dernier, ce secteur d’industrie attire mon attention et les dizaines de lectures quotidiennement ne cessent de me faire réaliser que l’industrie du transport vivra une mutation. Lente, mais elle va changer.
Trois-Rivières, avec son axe du pont Laviolette et sa situation géographique au centre des villes de Québec et Montréal est bien placée pour recevoir les retombées économiques de ce secteur en développement. Contrairement à la Rive-Sud. L’autoroute de l’énergie imaginée par Donald Angers semble sur le point de confirmer son positionnement stratégique.
Les utilisateurs de voitures électriques doivent sentir qu’ils sont en sécurité énergétique. C’est-à-dire, qu’ils pourront faire le trajet sans se soucier de l’alimentation électrique. Mais, la recharge est inévitable tout comme la voiture à essence. La différence étant le temps de recharge qui est beaucoup plus long que les 4 minutes moyennes du plein d’ordinaire.
Pour que ce secteur se développe, il faudra créer des écosystèmes qui favorisent les conditions gagnantes nécessaires à l’adoption de ce moyen de transport. La grande question à résoudre : Je fais quoi pendant que ça recharge?
L’écosystème
L’écosystème c’est justement la réponse à cette question. La borne de recharge doit être localisée dans un environnement urbain qui permet de magasiner, visiter, manger et boire. La recharge doit fusionner avec notre style de vie.
Actuellement, seule la ville de Trois-Rivières a le potentiel pour devenir le lieu d’arrêt par excellence. Les conducteurs de voiture électriques qui font le trajet entre les deux grands centres urbains doivent y passer obligatoirement. À mon avis, d’ici les trois prochaines années des actions devront être réalisées afin de préparer la ville à recevoir cette clientèle. De plus, les villes en périphérie comme Shawinigan pourront recevoir des retombées touristiques en proposant des attraits. Mais avant, il faudra avoir au moins une borne publique au centre-ville.
Depuis quelques semaines, je collabore avec un nouveau client Sun Country Highway. D’ici la fin 2012, l’entreprise aura complété son réseau de stations de recharge le long de l’autoroute transcanadienne. De Gaspé à Vancouver en voiture électrique? Oui c’est possible, car près de 200 chargeurs ont été installés au 100 kilomètres et d’autres sont en déploiement. Il s’agit de la première « écoroute » et surtout, la plus longue au monde. En région, le café Morgane Jean XXII et le restaurant Grec à Baie-Jolie font parte de ce réseau public et gratuit.
L’essence du changement
Après votre journée de travail, seriez-vous du type à vous déshabiller et puis jeter votre linge dans le foyer pour le brûler ? Pourtant, nous faisons ces gestes quotidiennement avec l’essence. En grande proportion, notre voiture est utilisée pour aller travailler. Donc nous brûlons de l’essence pour gagner de l’argent qui sert à payer la voiture. Note budget de transport ne comprends pas seulement le paiement moyen de 350 $ pour le financement de la voiture. Il faut y ajouter le coût d’opération. Pour bien des gens, la dépense d’essence est de 400 $ par mois. C’est donc 750 $ mensuellement qui doit être déboursé afin de pouvoir se déplacer. Toutefois, la majeure partie est brûlée dans l’atmosphère ne laissant rien de bien durable. Choquant!
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