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Nos sommes riches, très riches

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Tout d’abord, pardonnez mon absence de deux mois. Le lancement de notre nouvelle entreprise Éco Route Québec a demandé une certaine dose de concentration. Ces heures et ces semaines de fou depuis février me permettent toutefois de sourire.

Le 4 décembre dernier, sur ce même blogue j’écrivais un article sur la Mauricie et l‘électrification des transports. J’avoue qu’à ce moment je n’avais aucune idée que cela évoluerait si vite. La portée de Blogue Mauricie et sa crédibilité a fait qu’Hydro-Québec m’a contacté. Cet appel fut le point de départ de tout ce qui a su électriser ma vie depuis.  Le chiffre 4 est symbolique, je crois, car l’article est daté du 4, notre visite de séduction et décision de choisir Shawinigan fut prise le 4 mars et le lancement a été fait le 4 avril dernier. 444, tout comme mon ancienne adresse de bureau.

Les bottines suivant les babines, je conduis une Chevrolet Volt depuis maintenant 3 semaines. Bien au fait de cette technologie et des tendances du milieu, mon expérience de jeune conducteur de VÉ me fait réaliser beaucoup sur l’économie du Québec.

Premièrement, nous sommes très riches. La vitesse moyenne et notre manière de conduire le démontrent. J’en avais une idée auparavant, mais depuis, ma perception ou hypothèse s’est transformée en expérience concrète. J’étais pourtant un bon conducteur et j’avais tort.

En détail, un roadrtrip pour faire le tour complet de la Gaspésie en partant de Shawinigan. Le coût du voyage total : 90 $ pour 2000 km. Actuellement c’est un périple que seuls une Volt  ou une Tesla peuvent accomplir. Entre Sainte-Anne-des-Monts et Gaspé, la route se résume en côtes. C’est pourtant un segment sur lequel j’ai réalisé une performance de 3,7 L/100 km. Parti avec 75 km en mode batterie j’ai poussé le concept de la régénération au maximum.

La régénération?

La voiture électrique (VÉ) consomme du kWh. Quand on appuie sur ce qu’on appelait la pédale à gaz, on consomme des électrons, mais quand on lève le pied le contraire se produit. L’énergie du roulement et de la désaccélération recharge la batterie. Dans le segment de côtes abruptes de la 132, sur 220 km, ce principe de régénération m’a permis de récupérer environ 30 km de plus de ma charge. Dans les faits, en haut de la côte parfois j’avais 49km en banque et en bas de la côte j’en avais 53. Vous connaissez une voiture typique qui vous donne des kilomètres gratuitement ?

De plus, mon comportement de conducteur s’est entièrement transformé. Sur l’autoroute, quand une voiture veut s’engager par la voie d’accès, par courtoisie je lâche la pédale. Mon compteur de kWh vire alors dans le moins et je me recharge. Comme quoi la courtoisie peut être payante.

Donc, j’ai écrit dans mon titre que nous sommes riches et nous le sommes vraiment. Je suis devenu un rouleux de chemin de campagne. Il y plus de capacité de régénération que les autoroutes plates. D’ailleurs le paysage est plus beau et je me permets de découvrir la province. Je vous recommande d’ailleurs Shawi-Laval en passant par Saint-Paulin.

Évidemment que l’on peut aller plus vite, mais à quel prix? Le 120 km heure à son coût en essence et avec son prix de vente, est-on assez riche pour se permettre de le brûler plus vite?

Une charge de 80 km me coûte environ 0.75 $ en électricité. À ce prix, si nous sommes capables de vivre sans utiliser notre or bleu comme énergie propre dans nos moyens de transport, c’est que nous sommes très riches.

 

Stéphane Daoust

www.ecoroutequebec.com
www.facebook.com/stephane.daoust
Twitter : @StephaneDaoust


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